mercredi 13 juillet 2016

Le SPVM inculpe deux de ses enquêteurs

Le SPVM inculpe deux de ses enquêteurs

Quatre policiers ont été arrêtés, et l’un d’eux a déjà fait face à la justice

Le directeur du SPVM, Philippe Pichet, a annoncé les arrestations jeudi matin à Montréal.
Photo: Jacques Nadeau Le DevoirLe directeur du SPVM, Philippe Pichet, a annoncé les arrestations jeudi matin à Montréal.
Ils sont déjà quelques-uns et, selon le chef du Service de police de Montréal (SPVM), ils pourraient être encore davantage : quatre policiers du SPVM, dont les enquêteurs David Chartrand et Fayçal Djelidi, ont été arrêtés jeudi. Ces derniers font face à des accusations de parjure, de tentative d’entrave à la justice, et, dans le cas de M. Djelidi, de sollicitation et d’obtention de services sexuels moyennant rétribution, ainsi que d’abus de confiance.
 
Ce policier a dû faire face à la justice en 2006 pour avoir crevé l’oeil gauche d’un de ses camarades de classe pendant ses études en techniques policières, six ans plus tôt. À l’époque, la juge Sylviane Borenstein de la Cour supérieure avait condamné le jeune policier et le Cégep de Maisonneuve, où il a étudié, à verser près d’un million de dollars à Vincent Imbeault, dont l’oeil s’est liquéfié après qu’il a été pris de court par un coup porté par Fayçal Djelidi dans un cours intitulé « Se défendre contre les coups frappés ».
 
La juge n’avait accordé aucune crédibilité au témoignage de M. Djelidi, car il avait fourni selon elle « une version [des événements] évolutive et remplie de contradictions ». Elle avait aussi souligné qu’il ne s’était « pas comporté en élève prudent et diligent » en continuant de frapper son collègue malgré ses avertissements.
 
Appelé à commenter l’embauche de M. Djelidi, le SPVM a décliné la demande d’entrevue du Devoir. M. Djelidi travaillait vraisemblablement déjà au SPVM lors du jugement de la Cour supérieure.

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